Ce défi a alimenté mon envie de relever de nouveaux défis. Une façon de reprendre le contrôle de mon corps. Durant les traitements, le corps est complètement passif. J'ai subi les traitements sans problème, acceptant chaque étape sans broncher. Une fois les soins terminés, je me suis dit : " Bon, le corps est allé loin dans le négatif (sur le spectre du bien-être), alors maintenant je vais le pousser à l'autre bout : allons loin ensemble dans le positif. " . "
Je me suis ensuite lancé dans différents défis sportifs, même si je n’avais jamais fait de sport auparavant.
J'ai commencé à courir, à pratiquer le yoga, la randonnée et même à faire du parapente. Ma prochaine aventure : parcourir le Val de Loire à vélo.
J'ai participé à des courses à pied et, surtout, je les ai appréciées : les 20 km de Bruxelles, les 20 km de Paris, le semi-marathon festif de Givry et bientôt le semi-marathon d'Amsterdam.
J'ai aussi fait du parapente sur les pentes des montagnes suisses à Evolène. Il convient de mentionner que j’ai une peur des hauteurs paralysante. Cependant, lorsque j'ai sauté, je me suis senti complètement calme. C'était comme si je n'avais plus peur de rien. Toutes mes peurs se sont estompées ce jour-là. J'ai réalisé que la vraie peur, la plus profonde, je l'avais vécue à l'hôpital.
Tout le reste n’est désormais que pure joie.
Mon Epiphanie ?
Franchir pour la première fois la ligne d'arrivée des 20km de Bruxelles. Un mélange d'enthousiasme, de nostalgie et de fierté. Ce fut un tourbillon d’émotions, mais franchir cette ligne symbolique m’a permis de commencer ma nouvelle vie, celle de l’après-cancer.
Cela a marqué le début de quelque chose de nouveau.